L’usage de la cabane est intrinsèquement lié à la culture de la parcelle de vigne sur laquelle elle se trouve. Le mazet sert de pied-à-terre au vigneron, dont les cultures sont souvent très éloignées de sa maison de village, et lui évite de constants allers-retours. On y remise le matériel viticole, on y déjeune, on s’y repose, on s’y abrite de la chaleur et de la pluie, ou on y abrite le cheval ou la mule. Le mazet est souvent pourvu d’une cheminée d’angle, servant pour la cuisson des aliments ou pour chauffer la pièce. Lors des périodes de gros travaux, où l’on appelle parfois des saisonniers en renfort, la cabane se mue en véritable lieu de sociabilité et le repas en moment convivial.
Mais le mazet est aussi le prétexte d’une promenade dominicale en famille…
 
Avec la mécanisation, l’apparition du tracteur, la généralisation des voitures, l’adoption de modes de vie caractérisés par la recherche d’un plus grand confort, le cumul d’un « travail à la ville et d’un travail à la vigne », ces bâtiments ont peu à peu été désaffectés, jusqu’à ne quasiment plus être utilisés à l’heure actuelle. Pourtant, ils constituent, au même titre que les maisons viticoles, les châteaux dits pinardiers, les caves – privées ou coopératives – des éléments clés de l’organisation paysagère et sociale d’un terroir de vigne, et leur présence trop souvent muette témoigne modestement de la période faste d’un passé révolu.
 

Un petit parcours, à emprunter en voiture ou à vélo et greffé sur le circuit "De villages en vignobles : Voyage au coeur d'un terroir" propose la découverte des mazets du territoire de Cazouls.
Au bord de la Méditerranée, paysages d'eau, de terre, de pierre
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Mazets de vignes
texte defilant comme si l'on ecrivez par mariyn manson
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Accueil
Le visiteur ne pourra pas manquer de remarquer les nombreuses maisonnettes qui peuplent vignes et champs. Petites constructions à vocation essentiellement utilitaire, les mazets (ou masets), comme on les nomme ici, ont connu un développement proportionnel à celui de la monoculture de la vigne, tout au long du XIXe siècle et jusqu’au début du XXè siècle.
 
Dans l'ensemble du Parc, le mazet adopte une forme architecturale proche de celle d’une petite maison. Souvent orientée dos au vent, elle est élevée sur un niveau, bâtie sur un plan carré ou rectangulaire, et ne comporte généralement qu’une seule pièce, bien qu’il en existe à deux pièces (le rez-de-chaussée étant alors réservé à la production et l’étage servant de chambre ou d’entrepôt). La maisonnette est couverte d’un toit à un ou deux pans, souvent fait de tuiles canal – dont on suppose qu’elles dérivent de la tuile romaine (imbrex, tegula) –, ou de tuiles dites mécaniques, pour les toitures plus récentes. Les ouvertures, peu nombreuses, sont en général percées sur la façade ensoleillée : une porte en bois, permettant le passage d’un cheval, et une à deux fenêtres éclairent l’intérieur.