Le territoire du parc offre des modèles typiques de paysages de garrigue.
Depuis la limite des zones humides jusqu’au plateau de Fontcaude, où elle est depuis peu protégée, la garrigue s’étale entre les collines viticoles du Biterrois et celles du Minervois et du Saint-Chinianais, se distinguant par un relief où alternent plateaux et collines de calcaires durs, souvent entrecoupés de bassins. C’est en partie la nature particulière de ces sols qui permet d’interpréter ces différences visibles dans le paysage.
Mais ce milieu, si caractéristique de notre région méditerranéenne, se trouve confronté aux problèmes d’urbanisation, de développement des activités industrielles et, a contrario, à la déprise de son utilisation par l’homme.
En effet, au départ, les garrigues sont des formations végétales qui proviennent de la dégradation de la forêt méditerranéenne, essentiellement à chêne kermès.
Si, autrefois, les troupeaux de chèvres ou de moutons venaient y paître, si les verriers utilisaient le bois pour leurs fours, qui pouvait aussi servir pour produire du charbon de bois, si les écorces étaient prélevées pour les tanneurs, les essences aromatiques pour la distillation, si les agriculteurs épierraient les terres pour les cultiver… aujourd’hui la garrigue n’a plus la même utilité pour l’homme qui l’a laissée évoluer vers ce que nous voyons aujourd’hui.
Mais la garrigue, qui désigne une formation broussailleuse composée d’arbustes et de plantes herbacées, se crée à partir de contraintes non seulement humaines, mais aussi naturelles : sols calcaires et climat méditerranéen sec aux vastes contrastes saisonniers. Elle couvre de grandes surfaces sur terrains rocailleux et arides ; une flore épineuse, aromatique, exceptionnellement variée s'y développe. En apparence rude et monotone, mélangeant cultures, taillis bas et prairies, elle laisse découvrir à la belle saison un monde animal et végétal florissant, dont certaines espèces rares sur le plan écologique.