Au bord de la Méditerranée, paysages d'eau, de terre, de pierre
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Son parcours, surligné par des bornes toujours en place, est donc ponctué de nombreux ouvrages d’art, qui assurent son fonctionnement et monumentalisent ce paysage hydraulique. Notre tronçon, 8 km environ sur les quelque 250, compte plusieurs réalisations : le tunnel qui franchit le col du Malpas, prouesse technologique qui permet, pour la première fois au monde, le passage souterrain d’une voie de navigation (173m, percés dans un tuf très sensible à l’érosion), un épanchoir, un aqueduc de Vauban et un pont en dos d’âne, à Colombiers. Puis le canal poursuit vers l’escalier de 8 écluses et 9 bassins du seuil de Fonseranes à Béziers.
La trouée opérée par le canal a créé un véritable « jardin continuel », dont l’aspect a souvent changé depuis les XVIIè et XVIIIè s., quand les platanes commencent à s’imposer comme la signature vivante du canal. Les arbres dont différentes espèces – des fruitiers aux bois de construction – ont été exploitées au bord de la rigole, contribuent toujours, avec d’autres plantes aquatiques, tels les iris jaunes, à maintenir des rives de plus en plus menacées, notamment par les nouvelles conditions de navigation.
Les problèmes de protection et de préservation de ce patrimoine particulier sont très complexes, et les conditions économiques d’exploitation de la voie d’eau ayant changé, la reconversion ne va pas sans risque pour ce paysage fragile et fragilisé, classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1996.
Emblème mythique des terroirs languedociens, le Canal du Midi, autrefois Canal Royal du Languedoc ou des Deux Mers, a été conçu et réalisé, après des années d’études et de travaux, par Pierre-Paul Riquet (1666-1681).
Ce paysage linéaire - dont l’unité de conception technique, fonctionnelle, esthétique est impressionnante - s’inscrit dans le paysage comme une rupture mais s’est adapté aux territoires traversés, à leurs contraintes, à leur histoire.
Perçu comme immuable, le paysage du Canal n’a cessé de poser des problèmes difficiles pour maîtriser à la fois l’apport d’alluvions, dues aux torrents affluents, et la régularité de son alimentation en eau.